RENCONTRES

DE LA JEUNE CREATION ET PROFESSIONNELLES

24 mar

VENDREDI 24 MARS DE 11H À 18H30

 

À MAME

 

ENTRÉE LIBRE | OUVERT À TOUS.TES

 

En préambule avec la septième édition du Festival WET° (qui a lieu du 24 au 26 mars 2023), se tiendront les premières Rencontres de la Jeune Création. Un temps fort de réflexion qui entend porter un regard rétrospectif, sensible et critique sur ce qui s’est joué ces dix dernières années dans le champ de l’émergence, et nourrir des désirs pour la décennie à venir. Un événement qui mêlera la parole des créateur.rice.s à celle des programmateur.rice.s, afin de ne plus séparer la réflexion sur les dispositifs d’accompagnement (problématique habituelle des rencontres autour de la jeune création) de la question esthétique (souvent délaissée quant à elle) que nous entendons replacer à cette occasion au centre du débat.

 

Réfléchir collectivement à des spectacles créés est une occasion rêvée pour repolitiser la réflexion sur la jeune création: c’est se donner l’ambition d’évoquer celle-ci hors de la temporalité à laquelle elle est souvent assignée (celle d’un présent indéterminé, d’un futur incertain). C’est partager les eaux marécageuses de l’émergence pour y déceler les lignes de force esthétiques qui l’ont récemment traversée, lignes qui donnent un sens, une teneur, une densité à des créations dont l’énergie et la fraîcheur supposées laissent trop rarement d'empreintes dans la réflexion sur le théâtre contemporain. C’est chercher finalement à comprendre quand, comment et pourquoi l’œuvre d’un.e jeune créateur.rice a réussi à s’épanouir, à s’épaissir, à se trouver pour repenser et intensifier l’apparition et l’affirmation de futures esthétiques singulières.

 

L’enjeu des Rencontres de la Jeune Création est de sensibiliser artistes et programmateur.rice.s au fait qu’il est primordial aujourd’hui de mettre en avant et d’accompagner un théâtre en recherche. Nous n’entendons pas par là un art conceptuel mais un théâtre qui réussit à imposer sa singularité dans le paysage artistique, qui parvient à renouveler les imaginaires, qui trouve un cadre de création et de réception en lien étroit avec ses désirs et ses attentes. À l’heure où le rêve résurgent de théâtre populaire se confond de plus en plus avec la solution du divertissement, en ces heures de fréquentation fragile où la programmation des jeunes artistes est souvent jugée comme périlleuse et peut influencer le format de leur spectacle et leur engagement esthétique, il apparaît crucial de ne plus seulement réfléchir aux solutions d’accompagnement économiques mais aussi aux cadres dans lesquels ces artistes pourront mûrir une esthétique personnelle. Réfléchir à la nécessité de modéliser des espaces de création, de production, mais aussi de réflexion qui permettraient aux artistes de ne pas renier leurs désirs créatifs tout en leur donnant les moyens de rencontrer un public.

11h - Accueil et présentation des Rencontres

 

PROLOGUE - RENCONTRER LA JEUNE CRÉATION
 

11h15 > Intervention inaugurale : que veut dire rencontrer une œuvre ? 

La radicalité de beaucoup d’œuvres, a fortiori des spectacles de jeunes créateur.rice.s dont le sujet et le format tendent à être délimités, est aujourd’hui émoussée au profit d’un sens clair et identique pour tous les regards. Cela doit nous faire réfléchir au risque de lissage des jeunes gestes scéniques. Voilà pourquoi nous souhaitons d’abord interroger et réaffirmer la spécificité de ce que signifie rencontrer une œuvre, c’est-à-dire la voir pour la première fois en étant capable d’accueillir l’altérité, l’inédit esthétique qu’elle nous impose, qui peut échapper à nos habitudes perceptives, qui peut nous démunir intellectuellement et sensoriellement. Par cette interrogation, s’affirmera alors la nécessité de privilégier, plus que jamais à notre époque, des formes artistiques empreintes de radicalité, radicalité qui ne connoterait plus forcément l’idée de provocation et d’hermétisme.

 

11h45 > Quand et comment rencontre-t-on la jeune création ?

Prises de paroles de Pierre Lesquelen, Anne-Françoise Benhamou, Claire Dupont

suivies d’un débat, animé par Jacques Vincey.

Un regard porté sur les découvertes déterminantes de ces dix dernières années, sur les « esthétiques émergentes » qui y sont apparues, sur les désirs d’accompagnement (par la critique, l’aide dramaturgique…), et sur les perspectives pour la décennie future.

 

12h45-14h - Pause déjeuner

 

PREMIÈRE PARTIE - CELLE ET CEUX QUI CRÉENT

 

Les artistes sont invité.e.s à porter un regard rétrospectif sur leurs parcours, aussi courts et tumultueux soient-il, et surtout sur leurs premiers spectacles. Ses regards sensibles et analytiques permettront d’affirmer une recherche esthétique à l’oeuvre dès les premiers gestes, quand bien même ceux-ci paraîtraient aujourd’hui (aux yeux des artistes) hasardeux et trop frais, pour essayer de cerner ce qui anime fondamentalement une première création, et ce qui advient de ce désir dans les tumultes d’un parcours et d’une structuration économique.

 

14H > CE QUI ANIME AU DÉBUT, CE QUI ANIME AUJOURD’HUI 

Prises de parole de Julie Delille, Camille Dagen, Hugues Duchêne, Simon Falguières

Qu’est-ce qui anime fondamentalement un premier geste créatif ? Est-ce une simple thématique qui passionne ou un pari esthétique qui hante ? Est-ce le désir de s’adresser au monde du théâtre ou une ambition beaucoup plus indéterminée ? Peut-on effectivement se dire (après coup) qu’un premier geste révèle une volonté de s’inscrire (esthétiquement et politiquement) dans un champ théâtral existant, de répondre à des esthétiques en vigueur en les contredisant ou en s’en inspirant, en inventant ce qui nous semble y manquer ? Peut-on déjà définir l’esthétique ou l'œuvre qui est en train de se construire ?

 

14H45 > QU’ADVIENT-IL DE NOS DÉSIRS ?

Un échange entre intervenant-e-s ouvert ensuite à l’assistance, animé par Marie Sorbier (France Culture).

Comment concilie-t-on un engagement esthétique qui n’est pas forcément cernable par l’artiste lui-même au début avec l’obligation de le partager, de le communiquer à des professionnel-le-s en vue d’un accompagnement ? (En d’autres termes : comment parler d’une oeuvre qui n’existe pas ?) Quand a-t-on rencontré des oreilles attentives ? Quels cadres de travail nous ont paru émancipateurs ? Quand l’oeuvre s’est-elle affirmée ? Quand s’est-elle assagie ? Quand a-t'on trouvé son endroit esthétique ? L’a-t-on trouvé ?…

 

DEUXIÈME PARTIE- CELLES ET CEUX QUI PROGRAMMENT

 

En invitant quelques programmateur.rice.s à poser un regard rétrospectif sur les premiers spectacles qui les ont marqués récemment dans le jeune paysage créatif et qui ont pu déclencher un désir d‘accompagnement, nous remettrons l’oeuvre et l’expérience sensible qu’elle provoque au centre de la relation qui s’établit entre un.e artiste et un.e professionnel.le du spectacle vivant. Si le premier spectacle est un choc esthétique ou qu’il est porte des promesses, comment déployer cette rencontre foudroyante ou intrigante en accompagnement fructueux qui permettra à une œuvre de s’affirmer dans sa pleine singularité ?

 

16H30 > SOUVENIRS SENSIBLES DE PROGRAMMATEUR·RICE·S

Interventions de programmateur.rice.s choisi.e.s pour la diversité de leurs appétences esthétiques, pour la pluralité des contextes dans lesquels s’inscrivent leurs lieux de diffusion. Avec Marie-José Malis, Sébastien Bournac, Gianni Forte, Martha Spinoux-Tardivat

Quels premiers gestes marquent et pourquoi ? Quand y a-t-il eu découverte ? Comment définir le regard du programmateur.rice face à un premier spectacle ? Quels désirs spécifiques un premier spectacle comble-t-il ou réveille-t-il ?

 

17H15 > DU REGARD SUR UN PREMIER SPECTACLE À L’ACCOMPAGNEMENT D’UNE RECHERCHE ESTHÉTIQUE

Débat avec les mêmes intervenant.e.s ouvert à l’assistance

Comment définir l’activité de notre regard face à un premier spectacle ? Comment un bousculement du regard et une perte possible de repères générés par un premier geste artistique très singulier peut-il s’articuler avec un désir d’accompagnement ? Comment accompagne-t-on un.e jeune artiste dans la durée et la construction patiente d’une œuvre ? Un.e programmateur.rice se pense-t-il.elle comme un.e émergeur.se ? Quand la recherche artistique est-elle nourrie ou heurtée ?

 

18H30 > FIN DE LA JOURNÉE DE RENCONTRES ET OUVERTURE DU FESTIVAL WET° 7

 

 

 

 

Le festival WET° s’est affirmé au fil des 6 premières éditions comme un temps fort attendu par le public, mais aussi comme un rendez-vous important pour les professionnel·le·s attentif·ve·s à la jeune création.
Lieu de convivialité, de découvertes et d’échanges, le festival propose des temps de rencontres informelles au moment des petits-déjeuners, et une présentation de projets de création en partenariat avec Artcena.

 

Les professionnel·le·s et les équipes artistiques sont invités à démarrer la journée autour d’un café pour un temps de rencontre informel et convivial.

 

SAMEDI 25 MARS
DIMANCHE 26 MARS
9H30

AU COMPTOIR DU T°

 

ARTCENA et le Théâtre Olympia – Centre dramatique National de Tours organisent pour la troisième fois dans le cadre du festival WET° une session de présentation de projets de création.
Cinq compagnies ont été sélectionnées pour présenter aux professionnels présents et au public intéressé, le sujet et l’état d’avancement de leur projet, leur recherche de partenariats, de résidences, de coproductions et de préachats.

 

Projet Mortel de Julie Benegmos, Compagnie Libre cours, artiste soutenue par Puissance Quatre

Textes lauréats de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA :
 

- Vive, texte Joséphine Chaffin, mise en scène Joséphine Chaffin et Clément Carabédian, Compagnie Superlune - Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
 
- Derrière les lignes ennemies, texte et mise en scène Lucas Samain, Production Nanterre Amandiers - Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
 
- La mort nous va si bien (titre provisoire), texte Julie Benegmos, Compagnie Libre cours - Puissance Quatre
 
- Suturé·es, texte Laurie Guin, mise en scène Marion Godon, Compagnie Maintenant ou jamais - Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
 
- Utopie\viande, texte et mise en scène Alexandre Horréard, Compagnie Requin Baleine - Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA

 

SAMEDI 25 MARS
13H30 > 14H30
AU T° / SALLE
BERNARD-MARIE KOLTÈS

 

Pour réserver vos places pour le festival, vous devez vous créer un compte pro.

 

Si vous l’avez déjà fait lors du WET°5 ou WET°6, votre accès à votre compte pro reste le même.

Une fois connecté, rendez-vous dans l'onglet  "abonnement et carte du T°", puis sur "Accréditation WET", puis renouvellement. Et choisissez vos spectacles !

 

Si ce n’est pas le cas, vous avez reçu de notre part un email vous demandant de valider votre espace professionnel.

Ensuite, en restant connecté à votre compte, vous aurez accès dans l’onglet abonnements à votre « accréditation WET° » pour réserver directement vos places.

 

Vous pouvez faire une demande d'accréditation ici.

 

Si vous ne recevez pas ou ne retrouvez pas le mail de validation de votre espace professionnel, merci de contacter Marie-Hélène Py : prowet@cdntours.fr

 

Vous venez sur un ou plusieurs jours ? Vous trouverez ici des idées de parcours !